Stalker!

Mike Patton, Rock en Seine, Paris, août 2009

Aujourd’hui nous étudierons un phénomène de société plutôt répandu : le stalking. Également appelé harcèlement chez mes compatriotes, sauf qu’ils parlent quand même de stalker parce que harceleur c’est nul comme mot. C’est un peu comme si on essayait de traduire brownie, vous voyez. Ou retaliation.

Bref, toujours est-il que dans un univers parallèle au mien, il doit être considéré comme mignon de harceler les gens. Pendant des mois. Du coup, si tu ne t’arrêtes pas je vais te planter un tournevis entre les deux yeux devient probablement une charmante preuve d’affection, et tourner le dos au gens avec un petit air exaspéré constitue le summum de l’érotisme, ainsi qu’une invitation à rouler une pelle.

Visiblement dans cet univers là, les parents suivent les préceptes de Dolto à la lettre, et leurs enfants tendent naturellement à prendre le refus pour un signe d’intérêt, le désintérêt pour un signe d’affection et un hochement de tête pour une demande en mariage.

Du coup, j’imagine qu’un simple sourire peut leur déclencher des orgasmes multiples, et en un sens je les envie un peu (remarquez moi je peux pisser debout) (la belle affaire que voilà) (entre parenthèses).

Tout ça serait absolument fascinant et sans conséquence si nous n’étions qu’observateurs neutres de ce monde extérieur biaisé. La réalité, malheureusement, c’est qu’on est obligés d’ajouter d’horribles mots à la langue française pour décrire notre gêne. Avouez, c’est juste gonflant.

Bref, rôdeurs de tout poil, celle-là vous est dédicacée : Stalker!

If I speak at one constant volume
At one constant pitch
At one consonant rhythm right into your ear
You still won’t hear!
You still won’t hear…

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