Play it louder

De la musique, des sons et des harmonies au milieu de ma cacophonie.

mercredi, septembre 22 2010

Staring at the Sea

Pointe de Penn Hir, Finistère Nord, août 2010

Le dos contre la falaise, je regarde l'océan se fracasser quelques mètres plus bas. Une mouette menace de me piquer mon déjeuner, le soleil est en train de me cramer le visage, pendant qu'un caillou un peu trop pointu laisse sa marque dans la poche arrière de mon pantalon. Une vague m'éclabousse et je passe ma langue sur mes lèvres pour en goûter le sel. J'aimerais bien être un de ces gros rochers, taillé à la serpe, stoïque face à l'acharnement de la mer.

Ici l'eau est verte, parfois. S'il fait trop beau elle vire au bleu, et dès l'automne elle s'habille de gris. Telle un réplique démesurée des yeux qui fixent l'horizon à côté de moi. La marée monte, et avec elle mon envie de me jeter tête la première dans un rouleau. Un nuage assombrit le ciel et je frissonne.

PIL #61 Staring at the sea

On entendait la mer, comme une avalanche sans fin, le tonnerre incessant d'un orage né d'on ne savait quel ciel. Elle ne s'arrêtait pas un instant. Ignorait la fatigue. Et la clémence.

Quand tu la regardes, tu ne t'en rends pas compte: le bruit qu'elle fait. Mais dans le noir... Toute cette infinitude alors n'est plus que fracas, muraille de sons, hurlement lancinant et aveugle. Tu ne l'étreins pas, la mer, quand elle brûle dans la nuit.

Alessandro Baricco - Océan Mer

mercredi, septembre 15 2010

Bubbles

Fleur de lotus dans un bassin, Bangkok, Thaïlande, octobre 2009

Aujourd'hui on commence la journée sur quelques notes tranquilles, parsemées de petites bulles de joie. Et on resterait bien sous la couette s'il ne fallait pas aller chercher ce train pour le bout du monde.

PIL #60 Bubbles

mercredi, septembre 8 2010

Rough patches

MISSING IMAGE

En définitive, la réadaptation au milieu parisien se passe plutôt bien. J'ai déjà croisé davantage de têtes connues dans la rue en trois mois qu'en quatre ans à Berlin, mais ça n'est pas une énorme surprise.

Ce qui en revanche est plus étonnant, c'est le nombre de gens qui proposent spontanément de l'aide dans la rue ou le métro. Depuis mon retour, on m'a aidé à porter mon four jusqu'à ma porte, on m'a spontanément donné un ticket de métro en voyant ma mine déconfite devant la machine en panne et le guichet vide, et on s'est arrêté pour me demander si tout allait bien quand je me suis pris les rollers dans un gros câble.

Histoire de ne pas perturber tout ce bon karma, je m'évertue donc à indiquer leur chemin à tous les gens perdus que je croise. Ce qui consiste essentiellement à accompagner les gens du métro à la Bellevilloise, jugez un peu la violence.

Bref, la capitale me semble bien plus humaine que quand je l'ai quittée. Ce qui n'est probablement qu'un effet secondaire de l'expatriation, j'en conviens. Et puis aussi, je suis un bisounours.

PIL #59 - Rough patches

Et pendant ce temps là, en Autriche, on fait des concours d'inhumanité avec le gouvernement français

mercredi, septembre 1 2010

Headbanger

Grues du port de Brest, août 2010

Après une bonne semaine de vacances à base d'embruns, de coups de soleil, de brume matinale persistante et de siestes, je pensais vous revenir en forme, la tête pleine de musique et l'envie de partager avec vous toutes mes découvertes. Le hic, c'est que je ne captais qu'RFM, voyez. Donc mes trouvailles datent d'avant ma naissance, et resteront tranquillement sur la bande FM. Et si un jour on invente la machine à remonter le temps, promis, je donnerai de ma personne pour aller éradiquer le mal à la racine.

Bref, jusqu'à hier soir, rien ne me motivait. Niet. Pas un seul morceau à partir duquel construire. Pour tout vous dire j'étais presque aussi déprimé qu'après une minute d'écoute de Nostalgie. Ou trente secondes de Chante France. J'ai bien essayé de la pop mignonnette, du rock sympathique, la programmation de Rock en Seine, mais rien, non rien de rien, ne m'a convaincu. J'étais tel un clown triste à écouter le tic tac du temps qui passe.

Et là boum. Alors que mon S-Bahn filait vers l'hotel, mon lecteur mp3 portatif noir préféré m'a sauvé. Il a su enchainer pas moins de six chansons qui m'ont rendu le sourire, et donné une patate énorme. Comme les coïncidences n'existent pas, je me suis dit que c'était mon destin et je suis descendu de ma rame avec cet embryon de playlist.

Alors évidemment ça ne va pas passer demain sur M-FM. Mais ca devrait vous donner une terrible envie de... Headbanger !

Si vous trouvez ça un peu court ou limite mainstream mou du genou, vous avez droit à une playlist bonus. Enfin si vous savez cliquer sur un lien quoi. C'est comme la piste cachée d'un CD, mais en plus long.

mercredi, août 18 2010

Late Afternoon Idleness

Lumière du soir sur Belleville, Paris, août 2010

Ton regard se perd, tu vises le vide avec détermination. Au loin une porte claque, une voiture cale et l'épicier joue aux dames avec un client. Les mots glissent ; parfois ils sont doux et légers, d'autres fois ils heurtent l'air de plein fouet et explosent en questionnements. Le mois d'août est frais et tu te blottis pour éviter les bourrasques.

Tout est calme, un peu trop peut-être c'est louche. Tu ramènes la couette sur ta poitrine, soupire délicatement. L'horloge avance on dirait. Dans le salon, la chaine murmure un disque de Mogwai. Tu jettes un oeil sur la pile de livres par terre en songeant qu'il te faudra bien un demi-siècle avant d'en arriver à bout.

Il est trop tôt, il est trop tard, la chambre tourne et les ombres dansent sur les murs. T'as les yeux au néant, et à rien d'autre, un vague sourire sur les lèvres et aucune envie de l'en effacer.

Quelque part, un réveil sonne.

Late Afternoon Idleness

mercredi, août 11 2010

Overdrive

Embouteillages, Bangkok, Thailande, octobre 2009

J'ai envie de faire mille choses, de voir du monde, de rouler des centaines de kilomètres sur huit roues, de coder des millions de lignes, de prendre des tonnes de photos, d'écouter de la musique nuit et jour, de partir en vacances et voir la mer, la rade, le port, ce qu'il en reste.

Mais c'est pas simple quand on est coincé dans une chambre d'hôtel avec une connexion internet en carton-pâte, alors je lis le soir et je délie du code la journée, pour compenser.

Overdrive!

mercredi, août 4 2010

Une belle fille comme toi

Ballon "air de Paris", parc André Citroën, Paris, juillet 2010

On vivait chacun à des centaines de kilomètres, soudés par des électrons libres. Et par l'adversité, un peu aussi. On cultivait notre jardin zen et nos névroses, on tournait pas mal en rond en prenant bien garde de ne pas nous regarder trop le nombril. On sautait dans les avions comme dans des flaques et on fermait un peu les yeux aux décollage pour se projeter plus vite vers l'arrivée.

Il nous manquait tous quelque chose bien sûr. Et dès que l'un partait, l'absence des autres lui brûlait un peu la gorge. Mais à deux comme à six, on rêvait en commun et ça nous faisait de jolis sourires. On avait un peu troqué nos carapaces pour de la musique, nos histoires d'amour pour des nuits blanches et une vie confortable pour des métiers usant.

Certains s'en sont allés quand d'autres revenaient, et leurs fils continuent de se croiser et s'entremêler. Malgré les tensions et les trous dans les chaussettes, on continue de tisser. Les notes virevoltent, le code a changé mais il y aura toujours une carapace bleue pour rattraper le premier s'il prend le large.

On vivait chacun à des centaines de kilomètres, comme des électrons libres, et presque rien n'a changé. La vie continue, un peu plus belle, avec eux, avec toi.

Une belle fille comme toi

mercredi, juillet 28 2010

Beats me

Peinture murale, Belleville, Paris, juin 2010

Aujourd'hui on va s'écouter de bonnes grosses percussions pour survivre au long processus de digestion. J'ai testé pour vous, ça vaut presque le café.

Beat me up

mercredi, juillet 21 2010

Moving forward

Lune dans le ciel de Paris, 14 juillet 2010

- Pfff, je dois nettoyer mon PC, c'est relou
- Il est si sale que ça ? T'as caché un jambon sous les touches ?
- Non mais je démissionne, alors je ne dois pas laisser de traces
- Tu veux que je te prête mon lance-flammes de poche ?
- T'as pas une playlist sur le thème du départ pour me motiver, plutôt ?
- Non pas encore mais ça doit pouvoir se faire attends.

Encore une sacrée affaire que voilà : Farewell

- Bon ben j'ai fini, je rentre. Hop, deux mois de vacances !
- Sois maudit virgule ENFOIRÉ !

(mais profite bien quand même)

mercredi, juillet 14 2010

Genèse

Gargouille, Basilique du Sacré-Coeur, Montmartre, Paris, juillet 2010

Le 8 juillet 2009 à 21h26, je partageais avec vous ma première playlist. Ça n'était pas vraiment réfléchi, j'avais bien aimé le concept chez Utena et je voulais m'y essayer, pour voir.

Étonnamment, ça m'a tout de suite beaucoup amusé. Allez savoir pourquoi, je n'avais jamais pris le temps de faire une playlist avant ça, la lecture aléatoire sur ma collection étant généralement satisfaisante (les puristes qui n'écoutent que des albums entiers et dans l'ordre viennent de bondir sur leur siège ; j'avoue, je l'ai un peu fait exprès. Histoire de les taquiner). Bref, j'ai recommencé. Une semaine plus tard. Et la suivante.

Tous les mercredi, à 5h03 d'abord, puis très vite à 5h02 - probablement à cause d'une faute de frappe - je publiais une nouvelle liste, souvent courte pour rendre ça plus facile à écouter au boulot, entre deux réunions. Chaque fois je me disais que c'était la dernière, que je n'arriverais pas à trouver un thème pour la suivante. Et j'avoue que parfois, j'ai bien galéré (essentiellement parce qu'il n'y a pas de Tool sur Spotify, mais bon).

En un an, j'en ai raté deux, la première parce que je revenais de 3 semaines en Thaïlande, complètement décalé, la seconde parce que j'étais au fond de mon lit en train de délirer avec 42°C de fièvre. J'aimerais dire qu'on ne m'y reprendra plus, mais le nombre de mardi soirs passés à écrire mon texte en urgence pètent un peu les genoux à mes bonnes résolutions.

Bref. Nous sommes le 14 juillet 2010, dans un peu plus de quatre heures le ministère de la défense lancera sa grande parade sur les champs Elysées, et vous êtes en train de lire le texte du 52ème opus de la série "Play it Louder".

Comme pour la 42ème, je voulais faire quelque chose de spécial. Voici donc trente morceaux, qui représentent l'essentiel de ma préhistoire musicale. Je les ai entendus le weekend au petit déjeuner, dans la voiture sur le chemin des vacances, ou la semaine pendant que je faisais mes devoirs. Je les ai entendus craqueler quand le diamant passait sur le vinyle, pleurer quand la tête de lecture massacrait la cassette, et quasiment impeccables sur le lecteur de bandes réparé avec des pièces de légos. Je les ai entendus, plus qu'écoutés, avant même de comprendre un mot d'anglais - ou d'espagnol.

Je n'avais pas quinze ans que je les connaissais déjà par coeur, sans le savoir. J'en ai renié un paquet à l'adolescence, et certains ont toujours du mal à passer. Mais malgré tout à chaque lecture, j'ai un petit pincement au coeur et une foule d'images qui reviennent.

C'est en grande partie à cause de ça que je continue d'écouter de la musique, beaucoup de musique. Pour les petits bonheurs, les grandes joies et les beaux souvenirs. Et pour la mélancolie, aussi.

Meet the parents

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mercredi, juillet 7 2010

No future, they said.

Après la pluie, Chinatown, Bangkok, Thailande, octobre 2009

J'aime pas le punk. // Quand j'étais au lycée, j'écoutais Viva Bertaga en boucle.

J'aime pas trop le punk, en vrai. // J'ai quand même vu Ludwig von 88 en concert, une fois. C'était drôlement bien.

Non mais j'aime pas le punk. // Enfin un petit Smash de temps en temps, je ne dis pas non. Aller voir the Offspring en concert c'était pas obligé par contre, mais bon.

Cherchez pas, j'aime pas le punk. // En revanche je suis fan des Thugs. C'est peut-être parce qu'ils venaient d'Angers. Et j'aime bien les Burning Heads, mais c'est pas parce qu'ils viennent d'Orléans).

Non le punk c'est vraiment pas mon truc.

Mais plus jeune, j'aimais beaucoup Punky Brewster

mercredi, juin 30 2010

Green spleen submarine

Palmier sous une verrière, Paris, juin 2010

Je laisse au lecteur le soin de deviner pourquoi la playlist de cette semaine s’appelle Redemption.

mercredi, juin 23 2010

What goes around

Fresque murale, Belleville, Paris, Juin 2010

J’ai eu beau tenter de puiser toute l’énergie qu’il me restait la semaine dernière, je n’ai pas réussi à concocter de mélange satisfaisant à temps. Plutôt que de vous servir une playlist à moitié cuite, j’ai préféré me shooter aux antibiotiques et dormir vingt-trois heures par jour et reprendre des forces pour la suivante. Que voici.

Mais avant toute chose, je dois répondre à une gentille lectrice qui m’a demandé le thème de la liste d’aujourd’hui. Eh ben ma p’tite dame la bonne affaire que voilà… c’est un petit peu compliqué en fait. J’ai pas vraiment de mot-clé ou de ligne directrice cette semaine, juste des chansons qui m’ont touché. Après j’ai essayé d’en faire un bidule qui se tient, selon un raisonnement proche de ce qui suit.

Comme je suis encore un chouilla dans le coltard, on commence avec des guitares bruyantes pour chasser la léthargie. On rigole un coup avec les Mustasch - qui sont pourtant très sérieux. Et on reprend sur un rythme certes soutenu, mais moins saturé. Parce que ça va, on a compris merci, il faut se lever quoi.

A un moment on manque de virer un peu trop vers l’indie-rock et de se rendormir illico-presto ; c’est dangereux ces trucs là. C’est là qu’on enfourche le deux-roues avec BRMC et qu’on rêve de rejouer à Full Throttle - rien que pour éclater le nez du barman sur son comptoir une fois de plus. Ça y est je suis complètement cryptique je sens.

Là-dessus bim, Tom Waits se démonte la voix, on lève un peu les bras au ciel en montrant le blanc de l’œil et ça n’a rien à voir avec une angine ou une crise d’épilepsie, c’est juste qu’on aime un peu trop ça. C’est nouveau, il faut noter, parce que bon Tom Waits, il a fallu attendre de revoir Coffee and Cigarettes pour le découvrir, vraiment.

Pour finir en beauté, on monte à cheval en écoutant de la country - et pour pas mal de gens, ça fait un peu mal au cul mais c’est la classe alors on souffre en silence.

Coming Around

mercredi, juin 9 2010

Roller coasters are fun

Montréal, avril 2006

J'aime bien les chansons un peu tristes. Les mélodies comme les paroles m'emportent, parfois un poil trop loin.

J'aime bien les chansons entrainantes. Le rythme, la légèreté des textes, me font me sentir bien.

J'aime bien les chansons un peu tristes. Mais pas trop longtemps.

J'aime bien les chansons entrainantes. Mais pas uniquement.

Mélancolie.

Folie.

High/Low

mercredi, mai 26 2010

Spontaneous Combustion

Têtes coupées, Plage de Koh Kho Khao, Thailande, octobre 2009

Aujourd’hui, introduisons un peu d’aléatoire dans ce monde de cohérence. Ready? Set? Shuffle! - Up to Eleven

We’re very lucky in the band in that we have two visionaries, David and Nigel, they’re like poets, like Shelley and Byron. They’re two distinct types of visionaries, it’s like fire and ice, basically. I feel my role in the band is to be somewhere in the middle of that, kind of like lukewarm water.

mercredi, mai 19 2010

Reprise en main

Horloge de l'école élémentaire, Paris XXe, mai 2010

T’as raté le whisky. Tu t’es gentiment perdu, entre le saucisson au bleu et le vert de ses yeux, et t’en as un peu oublié ton texte // T’as visité la suède, entre Paris et Roissy, et rencontré Billy // T’as un peu trop baillé, entre un murmure et une bière, avant d’échanger ton sommeil contre une jolie insomnie // T’as bu du vin de Santorin sur un ris de veau mais c’était bien, arrête ton baratin // T’as vu Robin des bois chevaucher, l’air guerrier, et ça t’a fait marrer. T’as encore raté les NNB // T’as passé la nuit au musée, visité 18 prisons et fini dans un frisson // T’as chanté à tue-tête à t’en péter les côtes et à t’en vider les piles. Tes nouveaux voisins te maudissent déjà // T’as encore raté le whisky, t’es reparti en Teutonie.

Il s’en passe des choses, en huit jours à Paris. Allez je vous la refait en musique : Mix & Match

mercredi, mai 12 2010

Positive tension

Lignes à haute tension, Berlin, octobre 2009

Entre deux séries idiotes à base de médecins trentenaires qui se prennent pour des collégiens jusque dans le bloc opératoire et de lycéens à peine pubères qui ne se prennent pas pour des merdes, il m’arrive de tomber sur des choses un peu plus, hum, un peu mieux (à défaut d’être véritablement intelligentes). On m’a récemment parlé de Skins, une série anglaise un peu tendance au siècle télévisuel dernier (en 2007 quoi). Comme j’avais de long trajets en train et quelques nuits d’hôtel à tuer, j’ai englouti les deux premières saisons en une semaine. Verdict ? C’est différent.

D’une, comme c’est une série sur des ados et que, contrairement à ce qu’essaie de nous faire croire Romain Duris depuis des années, on ne reste pas très très jeune très très longtemps, les acteurs ne restent qu’une ou deux saisons. Après pfuit, dégagez y’a rien à voir. Évidemment, ça perturbe un peu les fans, mais ça donne vraiment du crédit à la série, et une grande fraîcheur à l’ensemble.

De deux, on nous présente des ados anglais nature. Trash, torturés, fumeurs souvent, drogués parfois, buveurs beaucoup, et sexuellement actifs du haut de leurs 16 ans. Ils vivent en banlieue de Bristol, très loin des cocons douillets ou édulcorés de Brooklyn ou de l’Upper East Side. Bien entendu ils se retrouvent un peu partout, chez les uns, dans des bars, dans les bras de leur prof de philo et dans la culotte de leurs camarades. On est bien loin du poncif mou du genou couleur cafétéria. Ils n’ont pas une thune, il leur arrive plein de trucs normaux, pas toujours très drôles, et malgré la complexité de leurs vies sentimentales, ils sont bien plus matures que Meredith et Derek (sans vouloir pointer du doigt).

De trois, cette série a une bande son absolument énorme. Tellement énorme que j’en ai dérivé un bout de playlist, que j’ai ensuite complétée à ma sauce. On verra si ça prend.

Positive tension :

mercredi, mai 5 2010

From Warsaw to Kiev

Sarajevo, Bosnie, août 2003

Pour vous remettre un peu de l’indigestion musicale de la semaine dernière, aujourd’hui je vous propose de remuer vos jolis derrières sur des rythmes un peu inhabituels ici.

(Et si vous aimez ce genre de musique et que vous passez à Berlin, je vous recommande deux endroits : le restaurant Bulgare de Maria, à Boxhagener Straße, où viennent régulièrement des orchestres un peu fous, et le Kaffe Burger sur la Torstraße pour ses soirées Russendisco déjantées.)

Et donc, comme ne le diraient pas les Pet Shop Boys, Go East!

mercredi, avril 28 2010

Une simple question de timing

42e avenue, New York, août 2003

Il est minuit, ma carte indique 1050km.
Si je coupe la route en 25 petits bouts, ca devrait aller.

Il est trois heures, hanover.
Si je coupe le moteur tout de suite, c’est bien.

Il est six heures, bonne humeur.
Le soleil brille presque et il me reste 20 petits bouts à parcourir.

Il est neuf heures, croissant au beurre.
Et un café pour faire passer. Rester éveillé.

Il est midi quarante, je m’impatiente.

Il est quinze heures, je coupe le moteur.
Y’a un motard sur le trottoir qui me sourit.

Mine de rien, quinze heures dans un camion c’est long ; heureusement j’avais préparé un peu de musique pour le voyage.

Voici donc ma quarante-deuxième playlist, composée de quarante-deux morceaux des quarante-deux artistes qui trônent au sommet de mes statistiques last.fm depuis mars 2005. #42

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