Play it louder

De la musique, des sons et des harmonies au milieu de ma cacophonie.

mercredi, avril 21 2010

Bending the curve

Lézard sur faïence, Guadeloupe, mai 2005

J’avais tout. L’idée, le texte, la playlist, la justification, l’envie. Mais je m’étais planté d’une semaine. Alors voilà, c’est pas pour teaser mais la prochaine playlist, celle du 28 avril 2010, it’s kind of a big deal.

Pour sauver les meubles, j’aurais pu vous parler du 21 avril 2002. Et vous enchainer avec des extraits de Viva Bertaga pour faire bonne figure ; 21 ans plus tard, la jeunesse emmerde le Front National, toujours. C’est juste plus tout à fait la même. Mais trouver les bérus sur Spotify, c’est un peu comme de vouloir les voir en concert à la Maroquinerie demain, c’est juste pas possible. Et puis la préhistoire musicale c’est prévu mais c’est pour plus tard (non, pas la semaine prochaine).

Heureusement je suis prévoyant (parfois) ; donc hop, triple salto double axel (mais sans les guns), et je retombe sur mes pattes à peu près : Bending the curve

mercredi, avril 14 2010

French touch

Coucher de soleil dans la forêt, Ouzouer des champs, Loiret, décembre 2009

Oui bon, comme les grands malades qui se sont levés à 5h02 pour écouter la playlist m’ont un peu volé dans les plumes, je me vois dans l’obligation de me coucher à plat ventre et de me rendormir. Cette fois j’ai mis des bouchons d’oreille, pas la peine de crier.

(et comme je suis sympa, vous en voilà une petite pour patienter jusqu’à la semaine prochaine : French Touch)

mercredi, avril 7 2010

Ladies

Chaussures plates, Phare de Trouville, août 2009

J’ai des tonnes de trucs à vous raconter. Des histoires de parquet, des anecdotes folles, des fous rires liés au placement d’un lit dans une pièce de 12m², des trucs sérieux un peu, quelques réflexions sur le vélo, les supermarchés, un ou deux compte-rendus de concert.

Mais vu mon déficit de sommeil, je vais commencer par rentrer à Berlin, pioncer quelques semaines, écrire des lettres officielles dans la belle langue de Goethe et prendre le temps de poser les choses.

Sur ce, gentlemen, Ladies

mercredi, mars 31 2010

Where are my keys, I lost my phone

Sommets enneigés, Valmeiniers, France, mars 2010

Perdre son téléphone quand on est en pleine recherche d’appartement, c’est une très, très mauvaise idée.

Where are my keys, I lost my phone

mercredi, mars 24 2010

A taste for bitters

Taverne Karlsbrau, place de la République, Paris, mars 2010

Hier j’ai bu une gorgée de Guinness et ca m’a donné une idée de playlist. Ou alors c’étaient les 5 pintes de Kilkenny d’avant. Ou peut-être la Heineken d’après. Bref, je me suis réveillé quatre heures plus tard, et j’avais complètement oublié, alors je n’en ai encore fait qu’à ma tête.

A taste for bitters

mercredi, mars 17 2010

Naomh Pádraig

Bar rock improbable, Bangkok, Thailande, octobre 2009

Alors voyons, jetons un rapide coup d’oeil au calendrier… Bon, ben le régime c’est pas pour ce soir encore, hein… Non parce que comme on dit en irlandais, ce soir c’est Guiness, Kilkenny et Tullamore Dew, en shot, en pinte et en musique.

Lá Fhéile Naomh Pádraig Shona Duit!

mercredi, mars 10 2010

On Second Thought

Lucarne au dernier étage d'un immeuble, Francfort, Allemagne, août 2009

Cette semaine, pas de jeux de mots, pas de charade, pas de prise de tête. Juste de la musique : On Second Thought.

I wanna forget how convention fits
But can I get out from under it?
Can I gut it out of me?
It can’t all be wedding cake
It can’t all be boiled away
I try but I can’t let go of it
Can’t let go of it

mercredi, mars 3 2010

I'd rather be

Singe à lunettes, Thailande, octobre 2009

Si l’homme est un loup pour l’homme, la femme est une louve pour la femme. Mais que sont-ils et que sont-elles pour le reste de l’univers ? Non parce que, si on précise, c’est qu’il n’y a pas stricte équivalence et que ça ne fonctionne qu’avec la cible désignée. Soient les hommes et les femmes, respectivement.

Pire que ça : l’homme n’est pas un loup pour la femme. À la rigueur ça pourrait être un porc par moment. Et la femme n’est pas une louve pour l’homme. À la limite ça pourrait être euh, une cochonne ? Y’a comme un pattern là non ?

Bon mais là où du coup ça devient un peu compliqué, c’est quand on met dans la même pièce un loup, un homme, une femme, et une louve. Pire encore, si on ajoute un cochon et une truie. Pourquoi pas un dauphin aussi.

En tous cas si le propre de l’homme c’est de réfléchir, je ne dois pas être très animal. But sometimes I’d rather be

mercredi, février 24 2010

Brunch

Brunch au soleil, Berlin, mai 2008

Y’a des jours comme ça où j’ai juste envie de passer du bon temps autour d’une table avec mes amis. Quand ça me prend en plein milieu de la semaine, je démarre la journée doucement avec un thé à la vanille et un peu de musique.

Mais ne le dites pas à mon double sauvage, ou il va me souffler dans les Brunch.

mercredi, février 17 2010

Seasonal Affective Disorder

Chien reniflant la neige, Berlin, janvier 2010

Ici, la pluie tombe maintenant sur la neige sale. Au lieu de nettoyer les rues elle gèle et forme une carapace luisante. On glisse, on se ramasse. On se pète le dos aussi, parce que pour une fois on ne regardait pas tout à fait ses pieds. Les trains sifflent quand ils démarrent, et leurs vitres crasseuses empêchent la lumière de passer.

Là-bas il neige aussi, au milieu du bruit, mais ça ne tient pas tellement. La chaleur humaine, probablement. Un lapin Nabaztag égrène joyeusement les heures en remuant les oreilles et on met des bouts de vie en carton. Plus loin encore, il fait dix degrés, c’est presque l’été.

Ici il fait froid. Un rayon de lune perce brièvement les nuages. La nuit tombe. Un ange passe.

Seasonal Affective Disorder

mercredi, février 10 2010

L'école du hamburger

Porte de Brandebourg, Berlin, janvier 2009

Voilà le second volet de ma série Teutonique des plaques commencée en octobre. Histoire de montrer que la musique allemande ne se résume pas à Rammstein, Oomph! et Tokio Hotel, on va s’écouter un peu d’indie-pop cette semaine. Les germanophones apprécieront certains des textes, les autres pourront, avec un peu de chance, mettre quelques préjugés au placard.

Tous les groupes qui suivent sont associés de près ou de loin à l‘école de Hambourg, qui est constituée d’un nuage d’artistes indépendants chantant en allemand. Ce mouvement informel est né dans les années 80 et continue de donner des coups de pieds dans la fourmilière musicale outre Rhin. C’est un peu intello, un peu bobo de gauche, complètement indie, et pas toujours de Hambourg. Beaucoup sont ou ont été publiés sur le label allemand L’âge d’Or, mais on s’en fiche un peu.

Genießt die Musik! La teutonique des plaques - Die Hamburger Schule

Laß uns nicht von Sex reden
Du siehst ja, ich weiß gar nicht wie das geht
Ich liebe Dich
Am liebsten nackt

mercredi, février 3 2010

No rest for the wicked

Bungarus Flaviceps, Parc national de Khao Sok, Thaïlande, octobre 2009

– Oh regarde, une luciole !
– Ça change des sangsues. On l’appelle comment ? Bob ?
– Ah non pas Bob, c’est un nom de chèvre.
– Ed ! Ed la LED !
– La DEL.
– Ah non pas de marque hein !
– Tsk, Diode Electro-Luminescente. Donc Adèle plutôt.
– Ah oui c’est joli Adèle
– Sauf qu’elle est encore en vie.
– Et ?
– Et elle est morte Adèle, voyons !
– La vache !…
– Ouais…
– Celle-là même en cherchant bien, elle est pas blogable.
– Chiche.

Moralité même la nuit en plein milieu de la jungle je fais des blagues de merde et je relève des défis. No rest for the wicked.

mercredi, janvier 27 2010

After the rain

Raft house, Khao Sok, Thailande, octobre 2009

Y’a tellement de neige partout qu’on entend à peine la rumeur de la ville. Comme il fait -16°C dehors aujourd’hui, j’ai sorti mon gros casque pour me protéger les oreilles. Je prendrais bien un bain bouillant. Et une cure de soleil. Même la pluie me manque parfois. Surtout les couleurs qu’elle exacerbe, à vrai dire. Cet univers blanc et terne, c’est un peu triste.

Revenez vite, M. Roy G. Biv !

mercredi, janvier 20 2010

Is it you and me?

Couple sur les bords de la Tamise, Londres, avril 2009

D’abord y’a eu la fille dans Commando, qui faisait du kung-fu avec son père sur la plage. Et puis Sarah Connor, bien sûr. Suivie de près par Lorna “c’est ma nana”, dans l’arme fatale 3. Il y aurait eu Acid Burn, si j’avais vu Hackers plus jeune. Et Ripley, si j’avais eu le droit. Chaque fois c’est la même chose, vous me mettez un rôle féminin un peu balèze, genre qui te démonte la tête en faisant peu de cas de tes chromosomes, et je ne décollerai pas avant la fin de la séance. Le treillis me semble parfois infiniment plus sexy que la robe de princesse.

Histoire de ne pas réduire tout ça à une bête histoire de fantasme, je pourrais vous expliquer sans trop d’excès de mauvaise foi combien au fond, tous ces rôles sont importants pour faire reculer le sexisme latent. Je pourrais aussi essayer de vous convaincre que Transformers premier du nom était un film fondamentalement féministe (contrairement au second qui n’était qu’une sombre bouse). Parce qu’au fond, en donnant un peu de visibilité à des personnages féminins forts, on pèse brutalement dans une balance complètement pourrie qui penche toujours du même côté.

Jugez un peu : si on vivait dans le monde du cinéma, on serait tous des mecs blancs. Un peu comme à l’assemblée nationale et au sénat, en vrai. Mais en plus jeunes et en plus beaux. Plus cons aussi parfois (salut Damien). Je ne comprends toujours pas comment ni pourquoi, dans notre société complètement mixte, nos super-héros peuvent tous êtres des hommes. Ou alors une paire de seins qui miaule et qui, au fond, est une toute petite chose fragile.

Bref, vous aurez bien compris que tout ça m’agace un poil et que je suis du genre à pousser la parité de toute la force de mes petits bras frêles. Mais comme il est un peu tôt pour débattre trop lourdement de sujets sérieux, on va détendre l’atmosphère en musique.

Is it you and me?

mercredi, janvier 13 2010

Goose bumps

Rayon de soleil dans les nuages, Walldorf, Allemagne, septembre 2009

L’orage gronde et il faudra bientôt fermer la fenêtre. Pour un instant encore, je profite de l’odeur de la pluie qui s’annonce et du son des arbres qui frissonnent dans le vent. L’automne s’installe, toujours un peu trop vite.

Une porte claque et le ciel s’illumine brièvement. Les premières gouttes résonnent sur les feuilles mortes et je souffle sur le feu. Demain je mettrai mon manteau de pluie et j’irai chercher des champignons. Peut-être des châtaignes, si j’en trouve.

Cohen chante une chanson triste et je me roule en boule sur le canapé.

Goose bumps

mercredi, janvier 6 2010

What do I care?

Feux d'artifice, Copenhague, décembre 2005

What am I to do with all this silence
Shy away, shy away phantom
Run away, terrified child
Won’t you move away, you fucking tornado
I’m better off without you
Tearing my will down

You, shimmy shook my bone
Leaving me stranded all in love on my own
What do you think of me
Where am I now? Baby where do I sleep
Feel so good but I’m old

So I, I turned around,
Oh little girl, don’t care no more,
I know this for sure,
I’m walking out that door, yeah…

I don’t know if you’re looking for romance or what
Don’t know what you’re looking for
Well I bet that you look good on the dance floor
Dancing to electro-pop like a robot from 1984

she’s electro, electro, electrocute
female daredevil in a tom cat suit

I got it all
Yes it’s true…
So why don’t I get you…

Tight dilema that just got you
Got your legs on two crutches
Facing decision, good starter for derision
Life or work, is life worth it?
Why should I deny and force it?
Because it’s absurd

Brain, walk on by I am not gonna sleep tonight
I’ve got a crush on you my friend
I can’t explain, I can’t explain, no…
Guy I wanna try to tell the secret in my mind
But I’m not sure you’d understand

Standing in the way of control
I’m doing this for you
Because it’s easier to lose
And it’s hard to face the truth

You hobo humpin’ slobo babe
Get it off, get off, get off of me!

Doesn’t really make sense, but what do I care?

mercredi, décembre 30 2009

So this is the new year?

Agenda, 1er janvier 2010, Berlin, décembre 2009

Dans quarante-huit heures on sera en 2010. Evidemment rien ne changera à minuit pile, si ce n’est nos talons de chèques, mais j’aime bien ce rituel du passage à une nouvelle année.

Parce que même si rien ne bouge vraiment, c’est un chouette moment pour laisser des tas de trucs pourris derrière soi ; un instant idéal pour regarder devant avec un sourire XXL scotché au visage, les yeux rivés sur des paillettes de lumière multicolores jetées à la figure des nuages. Autour de minuit, une poignée de minutes s’écoule où pas grand chose ne compte, où les gens font un peu n’importe quoi sans se soucier de savoir si ça va faire du bruit, choquer, attirer le mauvais oeil ou réchauffer la planète.

Le seul inconvénient que je trouve au nouvel an, c’est que ça tombe en plein hiver dans notre hémisphère. Heureusement, pour compenser les températures qui baissent on peut toujours monter le son.
So This is the New Year?

Everybody put your best suit or dress on
Let’s make believe that we are wealthy for just this once
Lighting firecrackers off on the front lawn
As thirty dialogues bleed into one

mercredi, décembre 23 2009

Heavy Machinery

Ampli, Paris, décembre 2008

Noël approchant, j’ai pensé qu’il vous faudrait quelque chose de zen pour apprécier la magie de l’instant, les bonnes odeurs de sapin et le feu dans la cheminée. Quelque chose qui vous rendrait tout chose pendant que vous sirotez un chocolat chaud en regardant les flocons tomber dehors.

Et puis tout est allé de travers. Alors que je faisais mes courses pépère comme tant d’autres au même moment, les commerçants ont semble-t-il décidé que passer des chansons de Noël en boucle était une excellente idée. Du coup je me suis mis à acheter des tronçonneuses, des produits chimiques, de longs couteaux et des disques de Britney Spears. Moche.

Du coup je vous ai mijoté une playlist un peu différente, je vous laisse juger sur pièce : Heavy Machinery

mercredi, décembre 16 2009

Random Noise

Sound!, Tag sur préfa abandonné, Teufelsberg, Berlin, juillet 2009

Franchement, il est temps que cette année 2009 se termine. Je sais bien que ça ne changera pas la face du monde d’incrémenter un bête numéro, mais tout le monde a besoin d’un signal fort, un petit coup de pouce pour mettre plein de choses derrière soi et davantage encore devant.

Ceci étant dit, je ne compte pas attendre le 31 pour mettre fin à la morosité ambiante. Cette semaine, on monte le son d’un cran et on se lâche un peu. Docteur sauvage vous prescrit une bonne dose d’engagement politique, un peu de rêve d’ailleurs, un petit regard derrière pour confirmer qu’on va bien de l’avant, plein d’amour et des grosses guitares.

Random Noise

mercredi, décembre 9 2009

Post

Pad dessiné à la craie sur un caillou, Møns Klint, Danemark, mai 2008

Post-romantique post-coït
post-opératoire
Postulant, poste à pourvoir

Power On Self-Test.