Play it louder

De la musique, des sons et des harmonies au milieu de ma cacophonie.

mercredi, décembre 2 2009

We're so hip

Capsule et décapsuleur, Francfort, décembre 2009

Aujourd’hui nous allons vous parler de nous (vous lisez un blog après tout), mais à la première personne du pluriel. Parce que comme diraient les autres, je suis deux.

À notre gauche donc, manu, le type qui vous explique que la playlist d’il y a deux semaines était un peu trop mainstream. Nous sommes d’accord avec lui évidemment.

À notre droite, sauvage, qui connait secrètement plein de chansons pop et qui joue à Singstar et Lips. Nous même avons tendance à passer un peu trop de temps à invoquer la pluie dans un micro sans fil à paillettes, le tout sur un morceau d’Avril Lavigne ; on ne lui jettera donc pas le caillou.

C’est pas tous les jours facile de contenir ces deux gars là dans la même enveloppe corporelle. Vous devriez les entendre se chamailler, les snobs of a bitch.

Le pire c’est quand ils doivent vous préparer une nouvelle playlist. Ben oui parce que pensez-donc, qu’est-ce qu’on va faire cette semaine, on leur envoie plutôt du mainstream ou du mainstream ?

Contre toute attente, ils sont une fois de plus tombés d’accord pour vous mijoter un truc classe (comme la moustache) et prétentieux (comme les inrocks) : we’re so hip!

“Not all chemicals are bad. Without chemicals such as hydrogen and oxygen, for example, there would be no way to make water, a vital ingredient in beer.” - Dave Barry

mercredi, novembre 25 2009

Outta nowhere

Varan, Parc du Lumphini, Bangkok, octobre 2009

Resignation is the little death that brings total obliteration of the mind. Learn German // Oh shit, there’s like a billion new songs in my playlist. Press play // What’s that on the shelf? Oh, my camera. // A hundred pages in a week is not enough. Let’s open that book. Or maybe I should blog about it. // Crap, beer belly. Let’s have Gin & Tonic // Stop chasing ghosts. Zombies are a lot funnier // Weekend. Copenhagen. Soon. Lille. Sooner. Berlin. Two weeks. Paris? Saturday // Real life never follows the script.

Inarticulate thoughts and a playlist. Outta nowhere.

– Mais pourquoi en anglais ?!
– Parce que vraiment l’allemand, c’est pas encore ça.

mercredi, novembre 18 2009

Obsessions

Gin & Russian Wild Berry Tonic, Berlin, juillet 2009

J’aime bien être cruel dans mes jugements musicaux. Cruel et tranché. Ça choque parfois les gens, surtout quand je commence à expliquer combien je méprise Gainsbourg, mais ça a le mérite de lancer des débats. Rien de plus ennuyeux que de se caresser le torse en tombant d’accord sur le génie musical (qui de toute façon est représenté par la trinité Homme / Keenan / Patton et le dieu Reznor) (oui il y a au moins deux instances de dieu et alors ?).

Ceci étant dit, je suis très loin d’être imperméable à la nouveauté, et il m’arrive parfois de changer d’avis ; la preuve j’écoute Pink Floyd et Chicago. D’ailleurs, selon la théorie sauvage n°341, il suffit d’écouter en boucle un album qu’on n’aime pas du tout pour finir par l’apprécier (il existe un corolaire pour le reggae, les Beattles, et les trois B, mais nous en reparlerons ultérieurement). Que celui qui n’a jamais écouté Avril Lavigne toute une journée me jette le premier caillou. Ouch. Aïe. Hé ! Stop, ça suffit, j’ai compris !

Bon, mais malgré tout, si on est sérieux deux minutes, quand on n’est pas obligé de se forcer à écouter un CD pour l’aimer, c’est quand même autre chose. Théorie sauvage n°267 : certaines chansons sont tellement bonnes qu’elles te sautent à la figure et te dévorent les tympans au moment où tu appuies sur lecture. T’as beau être chez un client hyper sérieux, habillé en costard et tout, tu peux pas t’empêcher de faire de l’air-guitar sur ton clavier et tordre des fesses sur ton fauteuil en cuir. Certains vont même jusqu’à faire du voice-guitar, tiki-ouaaa-ouah-tiki-ouah-wah-tiki-tiki-tiki. (Bulls on Parade, bande de loutres !)

Si on combine les deux théories, on en arrive à une loi générale, illustrée par le scénario suivant : tu mets le disque dans le lecteur à 14h03, en revenant de chez ton dealer de musique habituel, et là bâm, il est 23h37 et c’est toujours le même disque qui tourne. Pire, t’as fais repeat-1 à 14h05 et t’as écouté qu’une seule chanson depuis (laisse-moi te dire, t’as raté) (ah et y’a ton voisin qui sonne, il commence à criser) (t’as encore poussé le volume à 11).

Cette loi, jeune lecteur (tout le monde est jeune maintenant que je suis vieux, t’entends ?), c’est la loi sauvage n°378, dite de l’obsession compulsive : toute chanson jouée plus de trois fois de suite finira à terme par pourrir tes statistiques last.fm, agacer profondément toute personne se trouvant dans la même pièce que toi, faire fuir l’être aimé, te faire perdre ton travail, faire sortir les mauvais numéros du lotto et faire hurler les loups à la mort.

Et accessoirement, elle finira dans la playlist de la semaine : obsessions

mercredi, novembre 11 2009

No strings attached

Lignes à haute tension, autoroute A13, France, août 2009

La semaine dernière j’étais un poil décalé, horairement parlant. Et pas trop d’humeur à me mettre la pression non plus, vingt-quatre heures après mon retour du pays du sourire. Là ça va déjà beaucoup mieux : il fait moins douze, j’ai la crève depuis trois jours, et il reste une feuille sur l’arbre en bas de chez moi.

Bref, tout ça pour dire qu’on va reprendre calmement, avec une petite playlist toute douce : No strings attached

- No strings, no conditions. Just sex. What do you say?
- I can’t stay the night I have a breakfast meeting.

mercredi, octobre 28 2009

La teutonique des plaques

Drapeau allemand et fronton du Reichstag, Berlin, avril 2009

Cette semaine on fête halloween. Du coup je me suis dit qu’il était de bon ton de vous faire un petit peu peur. Et quoi de mieux pour ça qu’une playlist tout en allemand, mmh ?

Vous n’êtes pas effrayés ? Ne vous en faites pas, ce n’est que la première d’une série. Mais comme je suis gentil je vous les partagerai au compte goutte, promis.

Allez c’est parti, la terre tremble avec la teutonique des plaques - Neue Deutsche Härte :

- Mais au bout de trois ans à Berlin tu parles un peu allemand quand même ?
- Gar nicht.

mercredi, octobre 21 2009

Twelve Songs

Coucher de soleil, Ostkreuz, Berlin, octobre 2009

En novembre il pleuvait, et tout le monde était surpris. L’orage grondait encore.
En décembre il souriait, et tout le monde était beau. Paris scintillait dehors.
En janvier il neigeait, et elles ont débarqué. Berlin s’est réchauffée.
En février il essayait, et elles minaudaient. Ailleurs la terre tremblait.
En mars il gelait, mais ça allait. Plus ou moins, à peu près.
En avril il rêvait, et ça le perturbait. Aujourd’hui encore, en vrai.
En mai il faisait beau, et les vacances s’annonçaient. Compte les jours, compte les nuits.
En juin il petit-déjeunait, et il buvait. Pas tous les jours, pas toutes les nuits.
En juillet il faisait chaud, et il bossait. Il était grave en pétard.
En aout il nageait, et ils chantaient. Sourires, caramel salé et Léonard.
En septembre il soufflait, comme un vent frais de fin d’époque.
Octobre déjà, et il contemple un Bouddha, loin là-bas.

Un an. Quatre saisons. Douze chansons.

mercredi, octobre 14 2009

Shameless

Poitrine ajustable, Berlin, octobre 2009

Trente. Trois-Zéro. Un peu comme en 1998, sauf que ca ne va pas déplacer les foules.

Trente, comme un prénom danois qui fait mal aux molaires quand on le prononce.

Trente. En ville c’est un peu lent, genre on passe devant une école ou une affiche écrite trop petit.

Trente fois trois-cent-soixante-cinq, environ. 10958 jours, pour être parfaitement exact et un poil agaçant.

Trente ans dans deux jours. Pour marquer le coup j’étais en quête d’un truc spécial, histoire d’avoir vécu un peu avant la date fatidique. Un truc inoubliable, inattendu et un peu sauvage. Alors je suis parti à la conquête de l’Asie, avec juste un sac à dos, une paire de jungle boots et un appareil photo.

Ah et je vous ai mis du Britney Spears dans une playlist. Et ouais. Je suis comme ca moi, shameless.

- Boy don’t try to front, I-I know just-just what you are ah-ah
- Yeah right.

mercredi, octobre 7 2009

Take Cover!

Auto-portrait cagoulé, Berlin, mai 2008

Je suis un intégriste. Un puriste. Un chieur un peu aussi. Et pourtant généralement, j’aime bien les albums live.

Prenez quelqu’un comme Thiéfaine par exemple: en concert, il a une pêche monstrueuse et une instru complètement différente. Oserai-je (il ose, le con !) dire que ses albums studio, à côté, sont musicalement chiants ? C’est planplan, c’est vieillot, c’est… culte, ok. Et je ne vous ai pas convaincu. Ben écoutez donc la version de Pulque, Mescal y Tequila au Zénith et comparez-là avec la version d’origine. Ben ouais, désolé mais ça claque pas pareil.

Donc, live, tout ça. Où voulais-je en venir. Oui da ! Les reprises. Comme je l’ai déjà dit, les reprises c’est le mal (tm). On ne peut pas rapper sur Portishead, par exemple. Im-pos-si-ble. D’ailleurs jamais je n’en écoute. Ja-mais. C’est comme découper les mots avec des tirets pour faire comprendre au lecteur qu’on articule le mot syllabe par syllabe. In-sup-por-table (de fait, ça l’est et j’arrête tout de suite).

Mais des fois vous ne savez pas que c’est une reprise, alors ça va. Cette semaine donc, je vous en propose dix. Et vous serez tous d’accord que bon, hein, on ne pouvait pas deviner tellement l’artiste d’origine n’a jamais sorti un tube. Je suis même presque sûr qu’aucun n’a de page wikipedia tiens. Everybody Take Cover!

(pssst, y’a encore des petites flèches pour toi qui refuse d’installer Spotify)

mercredi, septembre 30 2009

Funkalicious

Boule à facettes géante, Oslo, décembre 2007

Cette semaine on change les disques et on fait un bisou à Lisbei, parce que sans elle vous n’auriez peut-être pas de playlist aujourd’hui.

Zéro fureur, point de bourdon et à bas l’élitisme : on s’habille d’un sourire et d’un patte d’eph et on laisse tout son corps entrer en résonance avec les lignes de basse. Goûtez-moi donc ce son… mmmmh, funkalicious!

(psst; faut cliquer sur les petites flèches si t’as pas spotify)

mercredi, septembre 23 2009

The Bristol Sound

Parking lot, Calgary, BC, Canada, janvier 2007

1995. Avec un an de retard, Portishead débarque dans ma lointaine caverne et Glory box tourne en boucle sur toutes les bonnes radios. Comme à peu près la moitié de la planète, ça me prend au tripes et je casse ma tirelire pour acheter l’album. N’ayant accès ni à Internet ni à un magazine de musique digne de ce nom, j’ignore tout de la mouvance trip-hop et je referme la parenthèse musicale en écoutant Smash en boucle.

1996, mon pote Antoine, toujours en avance sur l’âge des cavernes, me fait écouter Hell Is Round the Corner et me garantit qu’on n’a pas fini d’entendre parler de Tricky. Je hurle au scandale : mais qu’est-ce que c’est que cette reprise toute moche, on ne peut pas décemment rapper sur Portishead. Je boycotte donc et continue d’ignorer non seulement l’existence d’un genre musical entier, mais également l’immense contribution d’Isaac Hayes au genre en question.

1997, le même Antoine réitère avec Tricky et achète Pre-Millenium Tension, parce qu’il aime bien la pochette (ce qui est une façon tout à fait valide de découvrir de chouettes groupes, mais qui vous fera passer à côté de tous les albums de Zone Libre). Je me paie copieusement sa tête, mais comme il l’a encodé en mp3 je lui demande de me le graver sur un CD. 150 minutes plus tard (à l’époque on n’avait pas de Burn-Proof et on gravait en 1x), j’étais secrètement très heureux.

2000, une fille me fait découvrir Morcheeba et je tombe instantanément amoureux. Deux semaines et un regrettable malentendu plus tard (elle: je peux dormir chez toi ce soir? J’habite un peu loin et il est déjà 15h… / moi: pas de problème je vais crécher chez mon voisin t’en fais pas.), je plongeais corps, âme et déprime dans les bacs de mon disquaire préféré et achetais à peu près tout ce qui était, à tort ou à raison, étiqueté The Bristol Sound.

There is a crack in everything,
That’s how the light gets in.

mercredi, septembre 16 2009

Make it a double!

Double dose, Walldorf, septembre 2009

C’est moi ou on est mercredi aujourd’hui ? Bon alors, cette semaine je vous ai préparé une petite décoction à base de groupes que j’ai découverts dans les douze derniers mois. Je sais je sais, je suis du genre un poil à la bourre ; la semaine dernière j’ai découvert New Model Army, c’est vous dire.

Bref. Comme j’ai souvent du mal à choisir la chanson, ce coup-ci je vous en ai mis deux. Ça n’a pas nécessairement été plus simple (si ça ne tenait qu’à moi, je vous collerais les albums en entier à chaque fois), mais c’était bien fun.

Et puis ça m’a un peu rappelé cette merveilleuse émission radio, Stop ou encore, où t’avais pas besoin d’attendre minuit pour crier more more more et dont le présentateur était un peu l’idole d’une génération. Tiens je vous ai déjà dit que Billy est une marque de capotes en Allemagne ? Visiblement c’est comme ça qu’ils appellent leur truc. Un peu comme nous avec Paul quoi. Sauf que bon, Billy c’était pas un apôtre.

Allez trève de bêtises, c’est parti mon Billy. Et ce soir quand vous boirez un coup pour oublier l’été et mes vannes pourries, make it a double!

Hey bartender hit me with a double
And introduce me to that girl with the bubble

mercredi, septembre 9 2009

Stalker!

Mike Patton, Rock en Seine, Paris, août 2009

Aujourd’hui nous étudierons un phénomène de société plutôt répandu : le stalking. Également appelé harcèlement chez mes compatriotes, sauf qu’ils parlent quand même de stalker parce que harceleur c’est nul comme mot. C’est un peu comme si on essayait de traduire brownie, vous voyez. Ou retaliation.

Bref, toujours est-il que dans un univers parallèle au mien, il doit être considéré comme mignon de harceler les gens. Pendant des mois. Du coup, si tu ne t’arrêtes pas je vais te planter un tournevis entre les deux yeux devient probablement une charmante preuve d’affection, et tourner le dos au gens avec un petit air exaspéré constitue le summum de l’érotisme, ainsi qu’une invitation à rouler une pelle.

Visiblement dans cet univers là, les parents suivent les préceptes de Dolto à la lettre, et leurs enfants tendent naturellement à prendre le refus pour un signe d’intérêt, le désintérêt pour un signe d’affection et un hochement de tête pour une demande en mariage.

Du coup, j’imagine qu’un simple sourire peut leur déclencher des orgasmes multiples, et en un sens je les envie un peu (remarquez moi je peux pisser debout) (la belle affaire que voilà) (entre parenthèses).

Tout ça serait absolument fascinant et sans conséquence si nous n’étions qu’observateurs neutres de ce monde extérieur biaisé. La réalité, malheureusement, c’est qu’on est obligés d’ajouter d’horribles mots à la langue française pour décrire notre gêne. Avouez, c’est juste gonflant.

Bref, rôdeurs de tout poil, celle-là vous est dédicacée : Stalker!

If I speak at one constant volume
At one constant pitch
At one consonant rhythm right into your ear
You still won’t hear!
You still won’t hear…

mercredi, septembre 2 2009

North by Northwest

Seattle, juillet 2007

C'était en 2006, j'étais encore relativement jeune et je travaillais pour l'empire du mal, pas très loin de Seattle. Un weekend, bien décidé à laisser le boulot derrière moi, je suis allé faire un tour au musée de la science-fiction et je me suis pris une grosse baffe. J'y ai passé des heures, notant mentalement tous les livres que je devais absolument lire, tous les auteurs que je devais impérativement ajouter à ma bibliothèque, et tout le temps que j'allais devoir consacrer à combler mes lacunes et rattraper le retard. Trois ans plus tard, la liste n'a fait que s'allonger, malgré de longues soirées passées à bouquiner dans les coins les plus perdus d'Europe.

En sortant, je voulais me changer un peu les idées. Je suis donc allé faire un tour juste à côté, à l'EMP -- une espèce de musée vivant de la musique. Et derechef, je me suis pris une jolie claque. Le sens de l'univers venait de m'être révélé : Atlantic Records, Jimi Hendrix, le grunge sous toutes ses formes, des tonnes de groupes indie -- j'étais dans une capitale mondiale de la musique et je marchais dans les pas de mes groupes préférés. À l'étage j'ai hésité à massacrer Foxy Lady sur les guitares en libre accès, et refusé de m'infliger la honte de ma vie en tentant de jouer de la batterie.

La journée ainsi bien entamée, j'ai mangé en bord de mer en écoutant Queensrÿche donner la réplique aux marchands de poisson, halluciné devant le monorail, rempli une carte SD de photos ratées et bu des coups dans des petits cafés où on jouait du jazz toute la nuit.

Sur la route du retour, en quittant l'interstate 5 pour Portage Bay, je me suis dit que malgré ses 360 jours de pluie par an, cette ville avait un côté magique.

(Téléportation imminente, suivez le cap North by Northwest)

-- Et avec tout ça, t'as toujours pas vu Singles ?!
-- Nope.

mercredi, août 26 2009

A Weekend in the City

Tour Eiffel, Paris, décembre 2008

Ce matin je vous fais coucou depuis le ciel tout en essayant de remettre un peu d’ordre dans ma pauvre tête. Je viens de passer une journée à expliquer en anglais à des Espagnols que leur projet en Suisse allemande était perfectible. Pardon my French.

Allez, pendant que le personnel navigant tente de maîtriser les serpents dans mon avion, laissez-moi vous raconter encore un weekend avec une playlist : des gens formidables, de l’élite, beaucoup de musique, un peu d’alcool - A weekend in the city

- What are you doing?
- I’m taking over a TV network.
- Finish up, honey, and get to sleep.

mercredi, août 19 2009

One more for the road...

Sur la route des vacances, août 2009

Si vous êtes déjà montés à bord d’une voiture munie d’un autoradio, vous avez déjà été confrontés à la question suivante : qu’est-ce qu’on écoute ? On cherche un dénominateur commun, un truc qui ne déplaise à personne, qui sente un peu les vacances, mais dont on n’ait pas honte. Et au bout de trois heures de réflexion intense, après avoir passé en revue l’intégralité des CDs disponibles douze fois, on finit par attraper le premier de la pile.

Partant de là, il est crucial de bien choisir sa musique avant de partir. Ou d’emprunter la voiture de quelqu’un qui a bon goût, tout en prenant soin de brûler tout CD de Louise Attaque avant le départ, par précaution. Il faut aussi se méfier comme de la peste des conducteurs qui voudraient mettre la radio pour mettre tout le monde d’accord : vous allez à coup sûr vous retrouver à écouter Nostalgie. Vous les reconnaitrez facilement cela dit, ils ont un best of de Brassens dans le vide poche et une compil’ de Cloclo dans la portière (mais généralement pas de litière dans le coffre).

Bref, la musique en voiture, c’est parfois galère. Mon conseil ? N’y pensez pas trop et appuyez sur play. Les cheveux plein de sable et le coude au vent, montez le volume et faites coucou aux radars en chantant à tue-tête.
One more for the road…

“Admittedly he was listening to a Best of Queen tape, but no conclusion should be drawn from this because all tapes left in a car for more than a fortnight metamorphose into Best of Queen albums.” – Terry Pratchett and Neil Gaiman, Good Omen

mercredi, juillet 29 2009

So fuck you anyway

Machine industrielle, Berlin, juil. 2009

Y’a des matins comme ça où le monde entier semble s’être mis d’accord pour faire chier : il pleut dehors, la dernière dosette de café vient de se répandre au fond du paquet, et le boss a laissé un commentaire sur votre blog (texto : “kikoo mdr”).

Plutôt que d’évacuer votre rage dans un vase ridicule, canalisons cette saine colère et affûtons-nous les nerfs en musique. En plus ça tombe bien, aujourd’hui c’est mercredi. C’est parti pour the angry mob.

Voilà qui devrait vous calmer un peu. Sans quoi vous pouvez toujours la rejouer dans l’autre sens.

mercredi, juillet 22 2009

And the future goes pop

Budapest vue du Château royal de Buda, jan. 2008

Généralement, quand je propose à mes amis d’aller danser en soirée goth, ils me jettent un petit regard moqueur. Surtout les jours où je porte un t-shirt rose.

Voyant que je suis sérieux, ils se mettent à me scruter sous tous les angles ; je deviens une espèce d’extra-terrestre qui cache forcément des cicatrices, un collier à clous et des traces de rimmel sous les yeux.

Les plus courageux finissent par esquiver mon invitation avec un “désolé j’ai pas de fringues noires” (and my ass tastes like chicken, right?), quand les autres prétextent que vraiment, c’est pas leur truc.

Personne, en revanche, ne me demande jamais ce qu’on y écoute, dans ces fameuses soirées. Mais comme je suis un gentil garçon absolument partial, je livre ici ma version très biaisée des faits. And the future goes pop :

mercredi, juillet 15 2009

Energizer

Frankfurter Tor, Berlin, Mai 2008

Il y a quelques années de ça, un voisin à qui j’avais confié ma clé de secours m’a sauté dessus aux aurores, hystérique, en essayant de me faire croire que ma chaine jouait en boucle le même morceau de Cavalera depuis trois heures. Et forcément, comme c’était un fan de Deicide et Napalm Death, ça le saoulait un peu toute cette pop molle du genou.

Depuis cette expérience traumatisante, j’ai essayé pas mal de trucs : le simulateur d’aube, les gazouillements d’oiseaux, le combo cafetière + grille pain programmables, et un improbable medley Edith Piaf / Brassens. Mais quelques rendez-vous ratés et un nombre incalculable de cafés froids (pouah) m’ont décidé à revoir mon approche.

Retour à la musique donc, avec un réveil crescendo en sept étapes. Energizer :