En sortant de l'avion, il fait chaud et moite. Mais l'air est moins lourd et dense que la dernière fois que j'ai atterri en Asie.
En montant dans le taxi, je me dis que Renault a vendu plus de Logan ici que n'importe où ailleurs dans le monde.
Après 30 minutes de trajet, je me félicite de ne pas avoir loué une voiture. Je me demande quand même si je vais arriver à destination ou si on me conduit dans un coupe-gorge pour me dépouiller. Je me demande aussi si je vais arriver en vie. Un motard fonce à contre-sens - en téléphonant.
Malgré la panique qui commence à s'installer, j'ai envie de m'arrêter un peu partout pour aller goûter toute la nourriture qui est servie dans la rue.
En lisant les panneaux, je ne reconnais pas l'écriture. On dirait une sorte d'alphabet en nouilles, mais assez différent de celui que je repère chez Paris Store. C'est normal, c'est du Kannada, l'une des 15 langues officielles du pays.
Au bout d'une heure de route, quand je vois enfin l’hôtel, je me dis que j'aurais pu me renseigner sur le coût de la vie avant ; on a fait 50km, la course me coûte moins de 10 euros.
Le lendemain, mes "étudiants" se parlent tous en anglais. Je leur demande s'ils le font juste pour moi et ça les fait bien rigoler. Ils me rappellent l'existence des 15 langues officielles et je m'étouffe avec mon Roti.
Je me demande combien de mots ils ont pour "Farang" ici.
PIL#110 Whitefield Soundtrack