Insomniaque

Insomniaque, alcoolique, allumé, Berlin, septembre 2009

Il est deux heures, ou cinq ou huit
Petit matin, après-midi,
Déjà moins dix, un temps pourri
Le ciel dégueule, orage, minuit.
T’entends ce boxon?

Malback, Cognac, sa race, patraque
Le bide en vrac tu vides ton sac
Rue saint Sulpice, le poing levé
Et trop bien élevé-e pour hurler
Tu montes le son.

Tu vois plus rien, foutue chaleur
Tu bois plus rien, p’t’être tout à l’heure
Concentre-toi sur les morceaux
Ceux qui te restent sous la peau
Allez sois pas con.

Café, clope, un p’tit chien noir
Ta gueule défaite dans le miroir
Pas fermé l’œil, ça va se voir
Et faudra t’nir jusqu’à ce soir
Ouais mais bon.

Dormir, jamais, pas qu’ça à faire
Dormir, jamais, mais ouais, t’aimerais
Dormir, jamais, ça sert à rien
Dormir, jamais, dormir, putain
Oui mais non.

(Clin d’oeil à un jeune poète)

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