mars 2011

mercredi, mars 30 2011

There's a pattern there to follow

Cher hypothétique lecteur, de quelle couleur sont les petits pois ?

Après une soirée d'euphorie, j'aime bien lézarder au soleil. Ou rester sous la couette.

Après une journée sous la couette, j'éprouve le besoin de faire quelque chose, n'importe quoi. Sortir.

Après avoir passé une semaine à enchaîner les déjeuners, apéros et dîners entre amis, j'aime bien me retrouver seul.

Après quelques heures de solitude, je meurs d'envie de voir du monde.

Ou de regarder une série. Ou de passer une soirée d'euphorie.

Ne soyez donc pas trop surpris si vous ne voyez aucun lien entre deux chansons. Laissez-vous juste emporter par les mélodies, sans réfléchir.

PIL #87 Moodswings

mercredi, mars 9 2011

The stars in our heads

Eclairage de concert, Klub, Paris, juillet 2010

1998, un peu au sud de Paris. Je suis en visite chez mon voisin préféré et j'entends un truc un peu étrange qui sort du lecteur CD. Ça ressemble à un morceau de 666,667 club qu'on aurait passé dans un filtre psychédélique, et c'est - de fait - le même musicien, Akosh. La pochette est jaune, un visage inquiétant fixe un point derrière mon oreille. J'ai un peu du mal à accrocher, mais ça n'entame pas trop l'enthousiasme de mon hôte.
« Tu verras après deux trois écoutes c'est génial » - il me glisse une copie de l'album, pour écouter au calme.

Au bout de la troisième écoute, j'accroche bien quelques morceaux. Malgré tout, j'ai vraiment du mal avec les passages de pur free jazz, ça me gâche un peu le plaisir. Je persiste, en bon sauvage. Quand Élettér sort un peu plus tard je ne sais toujours pas si j'aime ou si je déteste cette musique, mais la pochette me plait. Une seule écoute suffit à effacer mes derniers doutes, et le disque tourne quelques semaines sur ma platine.

2011, franchement plus au nord. La Blogothèque publie un concert à emporter de Colin Stetson. Je reste perplexe quelques minutes tellement l'ensemble me paraît improbable, mais je suis un peu scotché par la performance. Je me dis que ça fait bien longtemps que mon voisin préféré ne m'a pas collé un CD d'office dans les mains, et son aplomb me manque un peu.

PIL #85 The stars in our heads

mercredi, mars 2 2011

Saturated

Peinture écaillée sur un vieux mur, Lille, novembre 2010

À force de tourner en rond, fatalement, j'ai un peu de mal à trouver un angle. Ça n'est pas faute de chercher, pourtant. Tous les jours, je m'efforce de découvrir quelque chose de nouveau, d'écouter un genre, un artiste, un album que je ne connaissais pas. Mais même à ce rythme là, j'ai du mal à avoir un coup de foudre par jour. Ou, a fortiori, dix coups de foudre par semaine. Je tape donc, régulièrement, dans des albums que je connais bien et que j'aime beaucoup pour créer un ensemble cohérent, avec plus ou moins de succès selon l'instant et l'humeur.

Cette semaine, on sort donc les grosses ficelles et les grosses guitares, et on s'enchaîne un bon QoTSA et un Shipping News pour lancer la machine. Et comme c'est presqu'aussi difficile de finir que de commencer une playlist, on assure la fin avec Pandora's Black Book. Au milieu de tout ça, une moisson plus qu'honnête, récoltée avec patience pendant quelques semaines.

PIL #84 Saturated