The stars in our heads

Eclairage de concert, Klub, Paris, juillet 2010

1998, un peu au sud de Paris. Je suis en visite chez mon voisin préféré et j'entends un truc un peu étrange qui sort du lecteur CD. Ça ressemble à un morceau de 666,667 club qu'on aurait passé dans un filtre psychédélique, et c'est - de fait - le même musicien, Akosh. La pochette est jaune, un visage inquiétant fixe un point derrière mon oreille. J'ai un peu du mal à accrocher, mais ça n'entame pas trop l'enthousiasme de mon hôte.
« Tu verras après deux trois écoutes c'est génial » - il me glisse une copie de l'album, pour écouter au calme.

Au bout de la troisième écoute, j'accroche bien quelques morceaux. Malgré tout, j'ai vraiment du mal avec les passages de pur free jazz, ça me gâche un peu le plaisir. Je persiste, en bon sauvage. Quand Élettér sort un peu plus tard je ne sais toujours pas si j'aime ou si je déteste cette musique, mais la pochette me plait. Une seule écoute suffit à effacer mes derniers doutes, et le disque tourne quelques semaines sur ma platine.

2011, franchement plus au nord. La Blogothèque publie un concert à emporter de Colin Stetson. Je reste perplexe quelques minutes tellement l'ensemble me paraît improbable, mais je suis un peu scotché par la performance. Je me dis que ça fait bien longtemps que mon voisin préféré ne m'a pas collé un CD d'office dans les mains, et son aplomb me manque un peu.

PIL #85 The stars in our heads

Commentaires

1. Le vendredi, mars 18 2011, 21:53 par GM

ben oui c'est bien Akosh, fallait me le demander, je te l'aurais dit.

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