Promis, ça ne sortira pas d'Internet

mercredi, juin 9 2010

Roller coasters are fun

Montréal, avril 2006

J'aime bien les chansons un peu tristes. Les mélodies comme les paroles m'emportent, parfois un poil trop loin.

J'aime bien les chansons entrainantes. Le rythme, la légèreté des textes, me font me sentir bien.

J'aime bien les chansons un peu tristes. Mais pas trop longtemps.

J'aime bien les chansons entrainantes. Mais pas uniquement.

Mélancolie.

Folie.

High/Low

mercredi, mai 26 2010

Spontaneous Combustion

Têtes coupées, Plage de Koh Kho Khao, Thailande, octobre 2009

Aujourd’hui, introduisons un peu d’aléatoire dans ce monde de cohérence. Ready? Set? Shuffle! - Up to Eleven

We’re very lucky in the band in that we have two visionaries, David and Nigel, they’re like poets, like Shelley and Byron. They’re two distinct types of visionaries, it’s like fire and ice, basically. I feel my role in the band is to be somewhere in the middle of that, kind of like lukewarm water.

mercredi, mai 19 2010

Reprise en main

Horloge de l'école élémentaire, Paris XXe, mai 2010

T’as raté le whisky. Tu t’es gentiment perdu, entre le saucisson au bleu et le vert de ses yeux, et t’en as un peu oublié ton texte // T’as visité la suède, entre Paris et Roissy, et rencontré Billy // T’as un peu trop baillé, entre un murmure et une bière, avant d’échanger ton sommeil contre une jolie insomnie // T’as bu du vin de Santorin sur un ris de veau mais c’était bien, arrête ton baratin // T’as vu Robin des bois chevaucher, l’air guerrier, et ça t’a fait marrer. T’as encore raté les NNB // T’as passé la nuit au musée, visité 18 prisons et fini dans un frisson // T’as chanté à tue-tête à t’en péter les côtes et à t’en vider les piles. Tes nouveaux voisins te maudissent déjà // T’as encore raté le whisky, t’es reparti en Teutonie.

Il s’en passe des choses, en huit jours à Paris. Allez je vous la refait en musique : Mix & Match

mercredi, mai 12 2010

Positive tension

Lignes à haute tension, Berlin, octobre 2009

Entre deux séries idiotes à base de médecins trentenaires qui se prennent pour des collégiens jusque dans le bloc opératoire et de lycéens à peine pubères qui ne se prennent pas pour des merdes, il m’arrive de tomber sur des choses un peu plus, hum, un peu mieux (à défaut d’être véritablement intelligentes). On m’a récemment parlé de Skins, une série anglaise un peu tendance au siècle télévisuel dernier (en 2007 quoi). Comme j’avais de long trajets en train et quelques nuits d’hôtel à tuer, j’ai englouti les deux premières saisons en une semaine. Verdict ? C’est différent.

D’une, comme c’est une série sur des ados et que, contrairement à ce qu’essaie de nous faire croire Romain Duris depuis des années, on ne reste pas très très jeune très très longtemps, les acteurs ne restent qu’une ou deux saisons. Après pfuit, dégagez y’a rien à voir. Évidemment, ça perturbe un peu les fans, mais ça donne vraiment du crédit à la série, et une grande fraîcheur à l’ensemble.

De deux, on nous présente des ados anglais nature. Trash, torturés, fumeurs souvent, drogués parfois, buveurs beaucoup, et sexuellement actifs du haut de leurs 16 ans. Ils vivent en banlieue de Bristol, très loin des cocons douillets ou édulcorés de Brooklyn ou de l’Upper East Side. Bien entendu ils se retrouvent un peu partout, chez les uns, dans des bars, dans les bras de leur prof de philo et dans la culotte de leurs camarades. On est bien loin du poncif mou du genou couleur cafétéria. Ils n’ont pas une thune, il leur arrive plein de trucs normaux, pas toujours très drôles, et malgré la complexité de leurs vies sentimentales, ils sont bien plus matures que Meredith et Derek (sans vouloir pointer du doigt).

De trois, cette série a une bande son absolument énorme. Tellement énorme que j’en ai dérivé un bout de playlist, que j’ai ensuite complétée à ma sauce. On verra si ça prend.

Positive tension :

mercredi, mai 5 2010

From Warsaw to Kiev

Sarajevo, Bosnie, août 2003

Pour vous remettre un peu de l’indigestion musicale de la semaine dernière, aujourd’hui je vous propose de remuer vos jolis derrières sur des rythmes un peu inhabituels ici.

(Et si vous aimez ce genre de musique et que vous passez à Berlin, je vous recommande deux endroits : le restaurant Bulgare de Maria, à Boxhagener Straße, où viennent régulièrement des orchestres un peu fous, et le Kaffe Burger sur la Torstraße pour ses soirées Russendisco déjantées.)

Et donc, comme ne le diraient pas les Pet Shop Boys, Go East!

mercredi, avril 28 2010

Une simple question de timing

42e avenue, New York, août 2003

Il est minuit, ma carte indique 1050km.
Si je coupe la route en 25 petits bouts, ca devrait aller.

Il est trois heures, hanover.
Si je coupe le moteur tout de suite, c’est bien.

Il est six heures, bonne humeur.
Le soleil brille presque et il me reste 20 petits bouts à parcourir.

Il est neuf heures, croissant au beurre.
Et un café pour faire passer. Rester éveillé.

Il est midi quarante, je m’impatiente.

Il est quinze heures, je coupe le moteur.
Y’a un motard sur le trottoir qui me sourit.

Mine de rien, quinze heures dans un camion c’est long ; heureusement j’avais préparé un peu de musique pour le voyage.

Voici donc ma quarante-deuxième playlist, composée de quarante-deux morceaux des quarante-deux artistes qui trônent au sommet de mes statistiques last.fm depuis mars 2005. #42

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mercredi, avril 21 2010

Bending the curve

Lézard sur faïence, Guadeloupe, mai 2005

J’avais tout. L’idée, le texte, la playlist, la justification, l’envie. Mais je m’étais planté d’une semaine. Alors voilà, c’est pas pour teaser mais la prochaine playlist, celle du 28 avril 2010, it’s kind of a big deal.

Pour sauver les meubles, j’aurais pu vous parler du 21 avril 2002. Et vous enchainer avec des extraits de Viva Bertaga pour faire bonne figure ; 21 ans plus tard, la jeunesse emmerde le Front National, toujours. C’est juste plus tout à fait la même. Mais trouver les bérus sur Spotify, c’est un peu comme de vouloir les voir en concert à la Maroquinerie demain, c’est juste pas possible. Et puis la préhistoire musicale c’est prévu mais c’est pour plus tard (non, pas la semaine prochaine).

Heureusement je suis prévoyant (parfois) ; donc hop, triple salto double axel (mais sans les guns), et je retombe sur mes pattes à peu près : Bending the curve

mercredi, avril 14 2010

French touch

Coucher de soleil dans la forêt, Ouzouer des champs, Loiret, décembre 2009

Oui bon, comme les grands malades qui se sont levés à 5h02 pour écouter la playlist m’ont un peu volé dans les plumes, je me vois dans l’obligation de me coucher à plat ventre et de me rendormir. Cette fois j’ai mis des bouchons d’oreille, pas la peine de crier.

(et comme je suis sympa, vous en voilà une petite pour patienter jusqu’à la semaine prochaine : French Touch)

mercredi, avril 7 2010

Ladies

Chaussures plates, Phare de Trouville, août 2009

J’ai des tonnes de trucs à vous raconter. Des histoires de parquet, des anecdotes folles, des fous rires liés au placement d’un lit dans une pièce de 12m², des trucs sérieux un peu, quelques réflexions sur le vélo, les supermarchés, un ou deux compte-rendus de concert.

Mais vu mon déficit de sommeil, je vais commencer par rentrer à Berlin, pioncer quelques semaines, écrire des lettres officielles dans la belle langue de Goethe et prendre le temps de poser les choses.

Sur ce, gentlemen, Ladies

mercredi, mars 31 2010

Where are my keys, I lost my phone

Sommets enneigés, Valmeiniers, France, mars 2010

Perdre son téléphone quand on est en pleine recherche d’appartement, c’est une très, très mauvaise idée.

Where are my keys, I lost my phone

mercredi, mars 24 2010

A taste for bitters

Taverne Karlsbrau, place de la République, Paris, mars 2010

Hier j’ai bu une gorgée de Guinness et ca m’a donné une idée de playlist. Ou alors c’étaient les 5 pintes de Kilkenny d’avant. Ou peut-être la Heineken d’après. Bref, je me suis réveillé quatre heures plus tard, et j’avais complètement oublié, alors je n’en ai encore fait qu’à ma tête.

A taste for bitters

mercredi, mars 17 2010

Naomh Pádraig

Bar rock improbable, Bangkok, Thailande, octobre 2009

Alors voyons, jetons un rapide coup d’oeil au calendrier… Bon, ben le régime c’est pas pour ce soir encore, hein… Non parce que comme on dit en irlandais, ce soir c’est Guiness, Kilkenny et Tullamore Dew, en shot, en pinte et en musique.

Lá Fhéile Naomh Pádraig Shona Duit!

mercredi, mars 10 2010

On Second Thought

Lucarne au dernier étage d'un immeuble, Francfort, Allemagne, août 2009

Cette semaine, pas de jeux de mots, pas de charade, pas de prise de tête. Juste de la musique : On Second Thought.

I wanna forget how convention fits
But can I get out from under it?
Can I gut it out of me?
It can’t all be wedding cake
It can’t all be boiled away
I try but I can’t let go of it
Can’t let go of it

mercredi, mars 3 2010

I'd rather be

Singe à lunettes, Thailande, octobre 2009

Si l’homme est un loup pour l’homme, la femme est une louve pour la femme. Mais que sont-ils et que sont-elles pour le reste de l’univers ? Non parce que, si on précise, c’est qu’il n’y a pas stricte équivalence et que ça ne fonctionne qu’avec la cible désignée. Soient les hommes et les femmes, respectivement.

Pire que ça : l’homme n’est pas un loup pour la femme. À la rigueur ça pourrait être un porc par moment. Et la femme n’est pas une louve pour l’homme. À la limite ça pourrait être euh, une cochonne ? Y’a comme un pattern là non ?

Bon mais là où du coup ça devient un peu compliqué, c’est quand on met dans la même pièce un loup, un homme, une femme, et une louve. Pire encore, si on ajoute un cochon et une truie. Pourquoi pas un dauphin aussi.

En tous cas si le propre de l’homme c’est de réfléchir, je ne dois pas être très animal. But sometimes I’d rather be

mercredi, février 24 2010

Brunch

Brunch au soleil, Berlin, mai 2008

Y’a des jours comme ça où j’ai juste envie de passer du bon temps autour d’une table avec mes amis. Quand ça me prend en plein milieu de la semaine, je démarre la journée doucement avec un thé à la vanille et un peu de musique.

Mais ne le dites pas à mon double sauvage, ou il va me souffler dans les Brunch.

mercredi, février 17 2010

Seasonal Affective Disorder

Chien reniflant la neige, Berlin, janvier 2010

Ici, la pluie tombe maintenant sur la neige sale. Au lieu de nettoyer les rues elle gèle et forme une carapace luisante. On glisse, on se ramasse. On se pète le dos aussi, parce que pour une fois on ne regardait pas tout à fait ses pieds. Les trains sifflent quand ils démarrent, et leurs vitres crasseuses empêchent la lumière de passer.

Là-bas il neige aussi, au milieu du bruit, mais ça ne tient pas tellement. La chaleur humaine, probablement. Un lapin Nabaztag égrène joyeusement les heures en remuant les oreilles et on met des bouts de vie en carton. Plus loin encore, il fait dix degrés, c’est presque l’été.

Ici il fait froid. Un rayon de lune perce brièvement les nuages. La nuit tombe. Un ange passe.

Seasonal Affective Disorder

mercredi, février 10 2010

L'école du hamburger

Porte de Brandebourg, Berlin, janvier 2009

Voilà le second volet de ma série Teutonique des plaques commencée en octobre. Histoire de montrer que la musique allemande ne se résume pas à Rammstein, Oomph! et Tokio Hotel, on va s’écouter un peu d’indie-pop cette semaine. Les germanophones apprécieront certains des textes, les autres pourront, avec un peu de chance, mettre quelques préjugés au placard.

Tous les groupes qui suivent sont associés de près ou de loin à l‘école de Hambourg, qui est constituée d’un nuage d’artistes indépendants chantant en allemand. Ce mouvement informel est né dans les années 80 et continue de donner des coups de pieds dans la fourmilière musicale outre Rhin. C’est un peu intello, un peu bobo de gauche, complètement indie, et pas toujours de Hambourg. Beaucoup sont ou ont été publiés sur le label allemand L’âge d’Or, mais on s’en fiche un peu.

Genießt die Musik! La teutonique des plaques - Die Hamburger Schule

Laß uns nicht von Sex reden
Du siehst ja, ich weiß gar nicht wie das geht
Ich liebe Dich
Am liebsten nackt

mercredi, février 3 2010

No rest for the wicked

Bungarus Flaviceps, Parc national de Khao Sok, Thaïlande, octobre 2009

– Oh regarde, une luciole !
– Ça change des sangsues. On l’appelle comment ? Bob ?
– Ah non pas Bob, c’est un nom de chèvre.
– Ed ! Ed la LED !
– La DEL.
– Ah non pas de marque hein !
– Tsk, Diode Electro-Luminescente. Donc Adèle plutôt.
– Ah oui c’est joli Adèle
– Sauf qu’elle est encore en vie.
– Et ?
– Et elle est morte Adèle, voyons !
– La vache !…
– Ouais…
– Celle-là même en cherchant bien, elle est pas blogable.
– Chiche.

Moralité même la nuit en plein milieu de la jungle je fais des blagues de merde et je relève des défis. No rest for the wicked.

mercredi, janvier 27 2010

After the rain

Raft house, Khao Sok, Thailande, octobre 2009

Y’a tellement de neige partout qu’on entend à peine la rumeur de la ville. Comme il fait -16°C dehors aujourd’hui, j’ai sorti mon gros casque pour me protéger les oreilles. Je prendrais bien un bain bouillant. Et une cure de soleil. Même la pluie me manque parfois. Surtout les couleurs qu’elle exacerbe, à vrai dire. Cet univers blanc et terne, c’est un peu triste.

Revenez vite, M. Roy G. Biv !