h.i.p.h.o.p

San Francisco, octobre 2011

Au hasard de mes écoutes, je suis tombé sur les trois derniers albums de MC Solaar, regroupés sous le nom de Magnum 567. Après quelques itérations, j’étais sévèrement déprimé et j’ai eu envie de brûler mon import UK de Prose Combat. Comment avais-je pu apprécier un type capable de produire autant de platitudes sur des loop fadasses ? Avant de craquer l’allumette, j’ai quand même mis le CD dans le lecteur (je fais partie de cette frange de la population qui a une platine CD) (c’est comme un ipod mais ça prend beaucoup plus de place) (et on ne peut pas le transporter).

Et alors que j’allais jeter le bébé avec l’eau du bain, je me suis pris une petite succession de baffes musicales. Parce qu’à la place des choeurs doucereux et des violons, y’avait des vrais bouts de samples. Alors évidemment, il doit bien y avoir une grosse part de subjectivité là-dedans, quelques souvenirs qui viennent se loger dans un coin du cerveau pour générer de l’affect. Mais quand même, même en lui ajoutant les 10 points de nostalgie manquant, Magnum machin ne vaut pas tripette en comparaison.

En fouillant un peu j’en suis très vite arrivé à Jimmy Jay, producteur des deux premiers opus ayant arrêté de bosser avec Solaar pour “divergence artistique”. Et comme j’aime bien sauter de lien en lien, je suis aussi tombé sur Hubert Boom Bass, frangin de Sinclair et fils de Dominique Blanc-Francard, donc. Ce qui m’a permis de croiser un cercle ou deux en plus, et de me coucher moins bête.

Tout ça pour dire que vous n’aurez pas cette semaine un seul morceau de Prose Combat à vous mettre sous la dent (y’en a pas sur Spotify), que vous n’aurez pas non plus de morceau funky tiré de Que justice soit faite ! ni de titre électro de Cassius. Parce que frustré d’avoir dû écouter cette daube de Magnum 567, je me suis replié sur quelques valeurs sûres.

Petite playlist régressive aujourd’hui donc, avec 1992 en année charnière et I’m doin’ fine en fond dans un coin de la tête.

PIL#128 h.i.p.h.o.p

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